Chiyu Mizutani : made in Japan ... ou presque

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La famille Mizutani, selon la légende, serait une lignée ininterrompue tant de femmes que d’homme, remontant à l’époque de l’empereur Jimmu. A cette époque, Amaterasu déesse du soleil, aurait confié à Jimmu, son arrière petit fils, l’épée de Susanoo, son miroir de bronze, et le joyau Yasakani, chacun représentant les qualités qui feraient de Jimmu le premier empereur du Japon.
Cette histoire n’aurait sans doute eu aucune incidence sur la vie des Mizutani si, au fil des années, les Trois Trésors n’avaient fait naitre l’avidité de certains, pour qui la possession de ces trésors confère à leur possesseur le titre d’Empereur. Discrètement, Amaterasu fit donc faire des copies de ces trésors, et choisit trois familles de l’archipel, l’une sur l’ile de Kyushu, l’autre en Honshu, et la troisième a Hokkaido.

A Hokkaido, ce fut Kaede qui fut chargée de veiller sur le miroir d’Amaterasu, symbole de sagesse et de compréhension.
Sa petite fille, Akeko, épousa sans le savoir un tengu, un « démon » corbeau, qui avait pris pour la séduire forme humaine. Elle mit au monde des jumeaux dont l’un était d’allure humaine, l’autre, ayant pris beaucoup de son père, avec un aspect monstrueux.
Le japon médiéval n’étant pas beaucoup plus tolérants que les autres époques médiévales, Akeko se débarrassa de son enfant monstrueux et ne garda que celui d’allure humaine, dénonçant du même coup son mariage.

L’effet fut radical et la famille en connu les conséquences. Seul l’enfant, Akihiko, en réchappa, ainsi que sa nourrice qui avait emmené avec elle le trésor de la famille. Devenu adulte, il le récupéra et apprit la mission de sa famille.

Bien des générations plus tard, la légende des gardiens des trésors s’étant perdue, l’Empereur prêta sans condition de temps aux 3 familles des terrains dans leurs territoires respectifs. Elles avaient alors libre, bien que discret, accès au palais impérial de Kyoto, et le seul impératif était de créer des temples pour conserver les reliques et ne jamais contracter d’union entre membres légataire de la charge des trois familles ou avec la famille impériale.
C’est ainsi que le domaine de Hokkaido passa aux mains de ceux qui deviendraient les Mizutani.

Par ailleurs, le sang tengu qui coulait dans leur veine fit que la famille décida de protéger toutes les créatures non humaines qui auraient leur habitat dans la foret entourant le domaine. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, on peut y trouver des yôkai, des tengu ou des ôni. Cependant, ces créatures pouvant être dangereuses, les lieux d’habitation des humains furent entourés d’une barrière magique rejetant toute créature hostile aux maitres des lieux. Au fil des générations, cette protection fut renforcée pour être finalement considérée comme infaillible.
En 1868, l’empereur Meiji promulgue l’obligation aux japonais de porter un nom de famille. Le domaine est alors déjà bien développé, et le gardien du miroir décida alors de prendre le nom de Mizutani, en référence à la rivière passant dans un vallon proche et dont les eaux étaient connues pour ses vertus curatives.

En 1942, en plein seconde guerre mondiale, naquit Akiko. En 1960, elle donna naissance à Kenichi, puis en 1962 à Ayaka. Suite à la méconduite de Kenichi, il fut déchu du titre de « gardien » qui revient alors à Ayaka…. La famille était alors devenue un clan bourgeois et fier de respecter les traditions japonaises .


Ayaka, l’héritière hésitante.

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• Ayaka naquit donc en 1961, sous un beau soleil de printemps, alors que les cerisiers commençaient à éclore. Excellent présage pour la petite fille qui grandit ainsi dans l’amour de ses parents et la protection de son frère, dont elle est restée très proche, même après ses choix pour le moins discutables. En 1975 , elle fut nommée comme héritière du trésor par le conseil de famille, mais cela ne correspondait pas aux inclinations romantique de la jeune fille, avide d’aventure et de connaissance. On ne vivait pas a coté du miroir de la connaissance pendant des siècles sans que cela marque la famille.
  Pendant 7 ans, elle vécu dans l’école de magie japonaise, après quoi elle demanda et obtint la permission de continuer ses études en Angleterre. C’est à cette époque que son père, Fumitaka, quitta la maison familiale pour s’installer dans le Pavillon du Vallon.
  La jeune femme arriva donc à Londres, à l’aube de ses 18 ans, et y rencontra un jeune homme. Peut être fut elle séduite par le fait qu’il était asiatique, comme elle, ou encore par ses manières, mais elle se laissa séduire. Elle venait d’avoir 19 ans, vivait avec une bourse et l’argent que lui envoyait sa mère, et voyait d’un œil rose l’avenir en compagnie de celui qu’elle avait choisi et auquel elle avait fini par céder quand, au lendemain de la première nuit passée en sa compagnie, il disparu. Pas un mot, pas une lettre, il quitta simplement le petit logement qu’elle occupait et disparu.
  Le choc fut rude pour la jeune femme, et plus encore lorsque, 4 mois plus tard, ayant décidé que plus jamais on ne l’y reprendrait, elle se rendit chez son médecin. Elle ne se sentait pas bien et flageolante, et avait souvent des nausées. Avec un grand sourire, le praticien lui annonça qu’elle était enceinte. Dire que cela la mit en joie ne serait surement pas la vérité. En réalité, elle s’effondra littéralement. Il était trop tard pour avorter, et le choix qui lui restait était simple : garder l’enfant avec elle ou non.
  Tiraillée par la honte, elle refusait d’en parler à sa mère et ne pouvait se résoudre à prendre une décision. C’est ainsi que passèrent les 6 mois suivants jusqu'à la naissance de l’enfant.
  L’infirmière le lui tendit avec un sourire : « C’est un beau petit garçon, félicitations madame ! »
  Ayaka hésita une seconde. Prendre l’enfant dans ses bras signifiait renoncer à l’abandonner, elle le savait. Finalement, sous l’œil interrogatif du corps médical et méfiant d’une assistante sociale à qui son cas avait été soumis, elle prit le garçon.
  « Quel prénom donnerez-vous à ce bout de choux ? »
  
  De nouveau elle hésita avant de murmurer, pas si convaincue que ça , « Chiyu. Ce sera Chiyu ». Le problème, c’était que même l’enfant en main, elle se sentait totalement étrangère à cette vie qu’elle avait portée. La jeune femme sentait le désespoir la gagner. Elle avait été incapable de retenir le père qu’elle avait aimé, et se sentait incapable d’aimer le fils. Et pourtant elle refusait de faire payer au second les fautes du premier. Pendant 4 ans, elle garda ce secret, passant ses examens et travaillant en plus ce qu’elle recevait pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils.
  

Chiyu, l’héritier récalcitrant.

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• C’est ainsi que Chiyu entra dans le monde, au matin du 12 janvier 1975. C’était un petit garçon tout ce qu’il y a de plus banal. Pendant 4 ans, il vécu auprès de sa mère, sans jamais manquer de rien. Ayaka pourvoyait à tout ce dont un enfant avait besoin, à l’exception d’une chose : elle se montrait totalement incapable d’aimer ou même de faire semblant, le petit garçon, alors même que celui-ci, comme sa mère à son âge, était de nature câline et rieuse. Cependant, Ayaka prenant au sérieux son rôle de mère, personne ne pouvait remettre en question la relation mère fils.
  C’est ainsi que Chiyu appris en parallèle ses premiers mots japonais et anglais, jonglant entre les deux langues. A 4 ans, il ne parlait en fait parfaitement aucune des deux. Comme tout les enfants de 4 ans me direz-vous. Mais chez lui, les erreurs étaient souvent dues à des confusions linguistiques, et il mêlait souvent les deux, donnant des choses incompréhensible. Aussi finit-il par moins parler, tout simplement.
  Laisser derrière lui l’Angleterre fut un véritable déracinement pour le petite garçon qui fut soudain, dans tous les sens du terme, propulsé par un porte-au-loin jusqu'à dans un pays inconnu. Son premier souvenir fut la grande et magnifique maison ou sa mère s’avançait, lui serrant la main comme si elle avait peur. Chiyu avait fait un grand sourire à sa mère qui, en réponse, lui avait fait un petit sourire rassurant. Une femme les attendait sur le porche, et Ayaka s’inclina devant elle pendant que Chiyu se cachait dans ses jambes. Akiko dégageait, même pour le petit garçon encore ignorant de ses propres pouvoirs, une puissance palpable.
  Ayaka avait reprit la main de son enfant et l’avait poussé devant elle. Personne ne mentionna le reste de la famille. Pour le petit garçon, et ce pour longtemps, ils étaient 3.
  
  - Maman, je vous présente Chiyu. Mon fils. Chiyu, va dire bonjour à ta grand-mère !
  
  Le petit garçon avait incliné la tête vers sa mère avant de s’incliner à son tour, comme il avait vu faire sa mère, et la salua dans son mélange anglo japonais. Akiko leva un sourcil interrogatif devant cette espèce de charabia. Bien que parlant parfaitement anglais, elle ne jurait que par sa langue maternelle.
  
  - Ne parles tu pas japonais ?
  
  Chiyu regarda par terre. Il avait l’habitude et oubliait vite ce genre de remarque. De plus, son âge lui permettait de ne pas en saisir tout ce que cela sous entendait. Akiko releva le visage de l’enfant, lui fit un petit sourire et appela une servante. Yoko, sur ordre de la maitresse de maison, conduisit Chiyu dans ce qui deviendrait sa chambre. Tout ses meubles avaient été rapatriés aussi ne se sentait il pas trop dépaysé. Ce jour la, il ne revit sa mère que le soir et ne sut jamais ce dont Ayaka et Akiko avait discuté tout ce temps. Une chose était certaine, sa grand-mère non plus ne connaissait pas le nom du père. Des ce jour, Akiko, femme de caractère et de poigne, se mit en devoir d’éduquer son petit fils.
  
  A la rentrée suivante, il venait d’avoir 5 ans, Chiyu fut placé en internat à l’école de Chenzou. Etrange école ou se mêlaient sorciers et moldus, enfants de famille et orphelins et ou out les Mizutani avaient attendu d’entrer à l’école de sorcier…Ayaka, en ce premier jour d’école, se baissa à sa hauteur, reboutonna sa veste, lui demanda d’être sage et le quitta à la porte de l’école ou une institutrice venait de le prendre en charge. Chenzou fut sans doute ce qui marqua un déclic dans l’esprit du garçon. Ce fut la qu’il se découvrit une passion pour la musique, se faisant offrir des 6 ans sa première guitare, et qu’il apprit à maitriser la langue. Ce fut la aussi qu’on découvrit qu’il pouvait avoir un sale caractère. Ce fut la enfin que se manifestèrent, à la grande joie d’Akiko, les premières manifestations de son pouvoir de sorcier.
  Et surtout, ce fut la qu’il rencontra pour la première fois ceux qui devinrent sans conteste ses amis les plus proches. Aoi et Yuki Lee étaient les fils d’un patron japonais, moldu, et eux aussi mordus de musique. Cette passion entraina l’arrivée d’un quatrième garçon, Masato, et le quatuor fut bientôt inséparable. Ou plutôt le quintet. Car, dans l’ombre de Masato, on trouvait toujours une petite fille qui le suivait partout. A dire vrai, en bon petit garçon, Chiyu avait décidé depuis longtemps, du haut de ses 5 ans, qu’une fille ca ne pouvait pas trainer avec des garçons. La petite fille au visage en cœur et aux yeux noirs et profonds avait eu vite fait de le remettre en place par baffe interposée, et s’était finalement totalement intégrée au groupe non pas comme une groupie rêveuse mais comme une fille volontaire.
  
  Chiyu suivait donc des cours, grattant de temps à autres la guitare, posant des notes de moins en moins malhabiles sur du papier, inventant des paroles pour des chansons, trainant avec ses amis … jusqu’au jour de ses 11 ans. A dire vrai, à cette époque il n’avait aucun penchant ni pour les filles ni pour les garçons, et n’avait aucune idée que ce pourrait n’être pas la cas de Nana « Puce » Matsato. Il avait trouvé ce surnom pour l’embêter, et finalement il était resté, même s’il était le seul à l’employer. Il faut dire que la jeune fille avait du répondant et que l’on savait vite si elle était d’accord ou pas. Mais elle avait fini par accepter qu’il l’appelle comme ça, d’abord moqueusement en raison de sa taille, ensuite de façon plus affectueuse.
  Bref, les résultats suffisants pour faire plaisir à tout le monde sans pour autant se tuer au travaille, la vie était belle. Du moins le fut elle jusqu’au jour de ses 11 ans.

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• Akiko avait toujours pensé que le jeune garçon serait intégré à l’école de magie japonaise, ou elle-même, comme ses ancêtres et ses descendants, avait fait ses preuves en termes de magie, blanche comme noire. Aussi la famille fut elle surprise de recevoir une lettre de Poudlard, en Angleterre, ou une place avait été réservée à l’enfant dés sa naissance. Pourquoi ? Qu’est ce qui permettait à ce vieux prétentieux de Dumbledore de prétendre que Chiyu, héritier des Mizutani, devait quitter la terre de ses ancêtres ? La sorcière remua ciel et terre pour que l’enfant reste au Japon, en pure perte. Sa scolarité magique se ferait en Angleterre ou ne se ferait pas. Il y était né, y avait vécu ses premières années, son père était anglais et Ayaka avait cru y finir sa vie, son inscription était définitive. Il quitterait donc Chenzou et les terres de l’archipel nippon pour le sol d’Albion. Mais cela, Chiyu ne le sut que le jour de la rentrée, ou sa grand mère lui expliqua sans plus de gants qu’il ne retrouverait pas ses amis, et partait à des milliers de kilomètres de la .
  Chiyu, dont le caractère avait déjà commencé à montrer des signes de rébellion, c’était cette fois carrément opposé à cette décision mais il avait, comme il l’avait toujours fait, finit par capituler. Akiko savait imposer son autorité, et Ayaka n’avait aucune envie de s’en mêler. Elle s’était déjà en grande partie déchargée de son rôle de mère sur Akiko, et n’avait pas vraiment l’intention de le reprendre. Même si elle commençait à se dire qu’elle avait peut être manqué beaucoup de choses.
  
  En septembre 1991, voila donc Chiyu sur le quai 9/4, dans un pays quasi inconnu, dont il ne parlait la langue que de façon scolaire, pour aller dans une école ou il serait de toutes façon l’étranger. Fort heureusement pour lui, les deux Lee avaient aussi fait preuve de leurs pouvoirs magiques et avaient également été inscrits à Poudlard, ce qui leur permit de faire le voyage ensemble de cacher l’anxiété qui les avait gagnés tout les trois.
  
  Lors de la cérémonie de la répartition, après l’arrivée par le lac, conduit par Hagrid, le choipeau ne mit pas longtemps à décider ou il irait. Résolu, intelligent, prêt a faire ce qu’il fallait pour obtenir ce qu’il voulait, pourvu d’une certaine ambition et son inquiétude devant un avenir incertain l’ayant fait adopter une attitude sure de lui, ce serait Serpentard.
  
  Pendant 7 ans, il vécu dans la maison des cachots, s’imposant comme quelqu’un qu’il ne fallait pas ennuyer devant les autres élèves, prompt à défendre son honneur … sans se faire attraper.
  
  A aucun moment les trois garçons n’avaient cessé de jouer de la musique, et bientôt ils se rendirent compte que Matsato, le seul moldu de la bande, les avait suivis. Puisant dans leur argent de poche, utilisant le peu de connaissance en magie qu’ils avaient, ils avaient réussi à faire en sorte que le jeune garçon puisse rester en Angleterre sans finir mal et ils montèrent même un vrai groupe.
  
  Ils avaient 14 ans quand ils furent repérés par un chasseur de tete qui fut séduit par leur coté décalé, rare en Angleterre mais relativement répandu au Japon. Aussi, des 15 ans ils commencèrent à jouer en professionnels, donnant des concerts et sortant des disques. des journaux parlaient de leurs prestations, et leurs apparitions, si elles ne remplissaient pas Wembley, avait leur succès. C’est lors de l’un ce ces concerts que Yuki eut l’idée d’embrasser Chiyu sur scène. Si il ne s’agissait la que d’une mise en scène, elle fit cependant couler beaucoup d’encre sur les orientations sexuelles des deux jeunes garçons. Et Si Chiyu se découvrit très vite une attirance pour la gent féminine, l’exposition de ses conquêtes ne suffit pas a faire baisser la rumeur. Et ce n’est pas le coming out de Masato et Aoi qui l’aidait à ce moment la ….
  Cependant, Aoi étant malade, le groupe du se résoudre à se dissoudre. Ayant été admis aux examens sans s’être foulé, Chiyu s’était refusé à rentrer au Japon, préférant rester en Grande Bretagne. En plus de son refus de suivre la ligne que lui traçait sa grand-mère, l’arrivée de Nana était quelque chose qu’il ne pouvait ignorer. Elle venait d’arriver en Angleterre et il ne pouvait décemment la laisser seule. De plus, Nana ayant su éveiller en lui des sentiments qui lui étaient inconnus, il n’avait plus aucune raison de rentrer au Japon.
  
  Prenant ça pour un signe, et au grand dam de ses mère et grand mère, il décida de rester. Il finit par entrer au ministère ou, affecté à la division de la justice magique, il clame son mécontentement de la politique menée. Bien que le ministère l’ait administrativement puni pour cela, il fut approché par l’Ordre du Phénix. Leurs idées étaient intéressantes, et il finit par devenir membre de l’Ordre.
  
  Aujourd’hui, amoureux, prêt à se relancer dans la musique, Chiyu se trouve confronté aux premiers vrais choix importants de sa vie.