Souvenir.

Aelys se tenait devant Poudlard, à l’ombre de la forêt observant l’immense château qui se découpait sur un ciel magnifique et bleu. Quel beau temps … Quelques souvenirs refluaient et éclataient dans son esprit comme des bulles de champagnes. La découverte d’un passage secret, les heures passées dans la Bibliothèque. Assez étonnement, un s’imposa à elle. Souvenir d’un réveil bien étrange.



Ce matin là, la blondinette s’était réveillée subitement. Comme quand on se sait observée, elle avait ouvert les yeux brusquement, pour s’apercevoir de deux choses :
De un, les rideaux bleus qui entouraient habituellement son lit étaient grand ouverts.
De deux, un elfe de maison la fixait de ses grands yeux ronds, penché au dessus d’elle.
L’Irlandaise étouffa difficilement un hurlement, retint sa main qui aurait bien eût envie de plonger sur sa baguette et se redressa en le repoussant légèrement. Quelle idée de la réveiller si tôt ! Et puis, que faisait-il ici ? Le propre d’un Elfe de Maison n’était-il pas de se faire oublier ? Durant les six années qu’elle avait passées ici, jamais elle n’en avait croisé un. Mais alors …. ?

Coupant court à ses réflexions, l’Elfe lui attrapa la main et fît mine de la tirer hors du lit. Aussitôt, elle retira ses doigts des siens, le fixant curieusement.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? »
Aucune réponse.
« Allez, sois sympa. Dis ce qu’il y a. Il est tôt, et j’aimerais … »
Non. L’Elfe insistait, sautillait, virevoltait et se rapprochait de la porte avec une mine réjouie – et surexcitée.
« Tu peux pas parler ? »
Un long soupire naquit aux lèvres de la blondinette, qui daigna se pencher pour attraper un pantalon et un Tshirt. Alors qu’elle lassait ses chaussures, elle reprit la parole.
« Y’a intérêt à ce que ce soit important. Je sais pas quelle heure il est mais vu qu’elles dorment toutes … doit pas être si tard que ça ! »
Le temps d’accrocher ses cheveux et Aelys se relevait, ne le quittant toujours pas des yeux. Que voulait-il ? Ce pouvait paraître saugrenu qu’elle suive un Elfe un dimanche matin de Septembre, alors que le soleil brillait derrière les carreaux et qu’ils n’avaient pas foule de devoir mais … Mais maintenant, l’Irlandaise était réveillée. Et elle savait qu’il lui serait impossible de se rendormir, pas sans savoir ce que voulait un Elfe de Maison à cette heure-ci.

Un nouveau soupire brisa le silence et Aelys s’avança vers la porte.
« Après toi. »